mardi 29 juin 2010
Alaska Highway "Mile 300"
Depuis 2 jours on roule sur le Alaska Highway. C'est une belle route, refaite depuis 1942 évidemment, très bien entretenue, très droite, pavée même sur les accotements, agréable, mais dépourvue d'aires de repos avec toilettes! Peu achalandée croit-on, mais à 17h00 pourtant les terrains de camping se remplissent. Les municipalités importantes sont rares. Dans celles qu'on traverse, la forêt et le pétrole, dont Spectra Energy, constituent les principales sources de revenus. Pour le moment la faune ne semble pas très active, mais paraît-il que ça s'en vient. Les orignaux, les ours, les chèvres des montagnes sont cachés à 40 ou 50 km d'ici. On vous en reparle très bientôt. En attendant, on écoute attentivement notre infaillible Turlute qui décline majoritairement en français ces temps-ci, dans la lettre J (no.893 "J'suis d'accord" chanté par l'inimitable Françoise Hardy).
On est dans les Rocheuses, les Northern Rockies. Le forestier préféré de Suzie trouve la forêt très belle, une des plus belles qu'il ait vu, aussi belle que celles de la Suède et de la Finlande. C'est dire! Une forêt dense, d'arbres sains, du pin, de l'épinette et autres espèces. Je n'ai pas de photos parce que ce n'est pas toujours facile de s'arrêter sur le bord de la route. C'est pour un autre jour, ne désespérez pas!
C'est à Fort Nelson que nous avons déposé notre escargot aujourd'hui. Dans cette petite ville de 5000 habitants on a fait sur l'heure du lunch, une rencontre intéressante. À la recherche d'un sandwich, on est entrés au Mama et Papa's Cafe. Jacques Brunet ,un gars de Huntingdon au Québec en est l'heureux co-propriétaire. Établi ici il y a 5 ans, il est toujours content de recevoir des Québécois.
Présentement, Internet haute vitesse fonctionne comme un charme, ce qui n'était pas le cas hier ni en fin de semaine à Dawson Creek. J'en profite donc pour vous suggérer un lien pour le
Alaska Highway. Mais je vous l'assure, mon histoire est aussi intéressante que celle de Wikipédia.
Je ne voudrais cependant pas vous quitter sans vous mettre une petite chanson en tête. Célébrons ces superbes Rocheuses qui nous ont offert sur cette portion de la route de magnifiques sommets enneigés dans le soleil.
samedi 26 juin 2010
Alaska Highway "Mile 0"
À notre arrivée à Dawson Creek, on fait connaissance avec un phénomène inconnu jusque là: les caravanes. Le camping choisi ne peut pas nous accueillir parce qu'il est plein semble-t-il. Finalement le patron nous offre un emplacement plus ou moins convenable. Mais Cavale collabore parfaitement et Louis est assez habile pour nous loger presque facilement dans cet espace réduit. Environ 25 RV ou plutôt 25 autobus se préparent à entreprendre l'Alaska. Le CA du groupe se promène régulièrement sur le site afin de rassembler et d'instruire ses ouailles. On ne les envie pas tellement.
La ville de Dawson Creek est achalandée, au carrefour de 4 autoroutes importantes, à l'entrée du Alaska Highway. Mais attention fidèles lecteurs, on n'est pas encore en Alaska, on n'est qu'au "Mile 0".
Pour atteindre cette Terre Promise, il nous faudra encore rouler sur 1500 km, traverser la Colombie Britannique et le Yukon. Mais à Dawson Creek, c'est ici que l'aventure commence paraît-il.
La véritable aventure a plutôt commencé en 1942. L'histoire de la construction de l'autoroute de l'Alaska est fascinante et méconnue. Depuis 1930, États-Unis et Canada pensaient à atteindre la côte Ouest du Pacifique par l'Alaska. En 1942, la guerre du Pacifique crée une situation d'urgence. Les Japonais avancent dans le Pacifique et menacent la côte Ouest. En mars de cette année, 40,000 soldats (en majorité des noirs) et ingénieurs américains, débarquent à Dawson Creek et entreprennent la construction du Alaska Highway. 1528 milles de route de Dawson Creek à Fairbanks. La ville de 500 habitants est envahie. 9 mois plus tard, dans des conditions quasi inhumaines et avec des problèmes d'ingénérie inimaginables, une route entre Dawson Creek et Fairbanks est ouverte!
Et nous c'est lundi que nous entreprenons cette aventure dans des conditions beaucoup plus faciles.
On ne sait pas cependant si ce sera toujours aussi facile de publier sur ce carnet, lecteurs curieux, mais on fera notre possible pour continuer de vous raconter régulièrement nos palpitantes aventures,
Bon dimanche et à bientôt lecteurs chéris
2 BBEC aventuriers
jeudi 24 juin 2010
Alberta
Dernier tour de piste en Alberta. Pays du pétrole où l'essence coûte moins cher qu'au Québec: 85,9/litre. On en profite, on roule en masse.
Au cours de notre périple du jour, petit à petit on change de paysage. La vaste prairie fait place à un paysage boisé (oui, oui, des arbres, de la forêt) et des montagnes. Pas encore les Rocheuses, mais la réserve faunique des Laurentides peut-être.
On est fébriles, on sera demain à Dawson Creek en Colombie Britanique là où commence le Alaska Highway, le mile "0" comme on dit dans les guides. On va changer d'heure encore. Ça devient de plus en plus difficile de dormir: à 21h00, il fait encore plein jour et à 22h30, on n'ose pas aller se coucher parce que c'est encore trop clair. Le soleil de minuit va-t-il nous achever?
Un petit mot pour Pierre. Après vérification sur les cartes, Hinton serait plutôt prévu sur notre itinéraire de retour. Si on y passe, on te promet une photo.
À bientôt chers lecteurs préférés,
2BBEC excités
mercredi 23 juin 2010
Les bisons
mardi 22 juin 2010
Edmonton's RV Park
Depuis 2 jours on est à Edmonton. Tour de ville aujourd'hui. Edmonton est une ville qui à des points communs avec la ville de Québec: densité de population, commerces, présence d'une université. Ce qui donne son cachet à cette ville, c'est la rivière North Saskatchewan qui la traverse de part en part. Le long de la rivière, on a semé des parcs et des terrains de golf. C'est le seul point d'intérêt qu'on lui découvre. La grande différence si on se compare au Québec, c'est l'absence d'une vaste étendue d'eau, comme un fleuve par exemple.
Heureusement pour nous un terrain avec un arbre nous a été attribué. YES! si on ne regarde pas autour, on a l'impression d'être en camping et non pas dans un grand village. Des avantages tout de même: buanderie avec 20 laveuses sécheuses, une épicerie, un restaurant, des lampadaires de nuit..., mais... sommes-nous vraiment en camping?
Louis se trouve loin de son camp sur le lac Brochet.
Souhaitons à ces populations et souhaitons-nous pour la suite un été plein de
Gros becs à nos lecteurs,
dimanche 20 juin 2010
Les mystères des prairies
Bienvenue dans ce carnet à 2 anonymes qui reviennent de croisière.
Aujourd'hui, dimanche, nous avons cheminé à travers les prairies. Le grenier du Canada comme ils disaient dans les livres de géographie.C'est vrai et c'est assez incroyable. C'est l'infini...Entre Régina et Saskatoon(400 km), l'expression "à perte de vue" prend tout son sens. Même un forestier comme Louis dit qu'il se perdrait dans cette immensité sans repères. C'est immense, c'est grand, c'est vaste, c'est prospère...c'est beau! Les photos ne rendent pas justice à ce qu'on a vu. Il faut le voir pour le croire. Ça prend le regard pour embrasser cet horizon.
On n'a plus de mots pour le dire... mais on a des questions:
1- Où habitent les fermiers qui cultivent ces si grands champs? Là-bas 10 km. plus loin?
2- À qui appartient ce bétail qui semble abandonné au beau milieu de nulle part? Où est leur étable et combien ça prend de temps pour les y amener quand il le faut? Qui s'en charge?
3- Comment un fermier fait-il pour faire le tour de ses cultures?
Si vous avez des réponses, SVP instruisez les 2 néophytes que nous sommes
De temps en temps, un train. Il mesure environ 2 km de long!! Si j'en juge par ce que je vois, on ne manquera pas de céréales au cours du prochain hiver!
Et pour conclure, un mot sur la francophonie qui, vous l'avez remarqué, m'intéresse au plus haut point. En Saskatchewan, il y a aussi une importante communauté francophone. Moins importante qu'à Winnipeg, mais elle existe quand même et elle est très active. Le berceau de la francophonie fransaskoise se situe à Gravelbourg. Et au Québec... tout le monde connaît
Gravelbourg
Allez donc y faire un petit tour pour une "petite dose" de bonne humeur!
Bye bye lecteurs assidus,
2BBEC épatés
samedi 19 juin 2010
En excursion
Le guide touristique l'annonçait, mais j'étais sceptique! Pourtant c'est vrai... une vallée dans la prairie! La vallée de la rivière de Fort Qu'appelle (prononcer Fort Kwapel). C'était notre destination de ce samedi de beau temps. Quelques kilomètres avant Régina (là où reste le gars), on se dirige vers le nord et tout à coup le paysage devient bucolique. Une vallée, une rivière, (la rivière Fort Qu'appelle),des lacs, des plages, le très sympathique village de Fort Qu'appelle. Quelle belle découverte!
À l'heure où on a un p'tit creux, on atterrit au Bistro Off Broadway. Monique nous accueille et on reconnaît un petit zeste d'accent québécois quand elle nous offre une bière. On avait raison: Monique est originaire de Trois-Rivières et demeure en Saskatchewan depuis plus de 30 ans. Elle aime les grands espaces paraît-il. Elle est plutôt bien servie ici. On déguste un délicieux repas à saveur québécoise: soupe aux pois, tourtière, fèves au lard, tarte aux fraises et à la rhubarbe. Cé-tu assez québécois à votre goût ça! Sympatique Monique, on repart 2 heures plus tard après des accolades, des bisous et des suggestions d'arrêts à faire dans la vallée. Elle nous apprend en même temps qu'il n'est pas 14h00 comme on le croyait, mais bien 13h00. On a encore reculé d'une heure en entrant en Saskatchewan et on l'ignorait! On vient de gagner 1 heure dans notre journée. Chouette!
L'itinéraire proposé par Monique nous conduit à Lebrett, clic, clic encore, voir la photo. Le beau temps semble s'être installé pour notre plus grand plaisir.
Superbe journée.
Demain on remet notre maison sur notre dos et on remonte lentement mais sûrement (comme tout bon escargot qui se respecte) vers le nord en direction d'Edmonton. On passe tout droit à Saskatoon. Monique l'a dit: "Y a rien à voir là!".
J'aime bien vous laisser sur une petite chanson. Aujourd'hui je n'ai rien trouvé de pertinent à propos d'une vallée. En plus, je dois ménager la susceptibilité de certains lecteurs "anonymes" qui préfèrent le country à petite dose. Je vous laisse donc sur une photo de Monique.
Quand vous passerez dans le coin, allez la voir, elle en sera ravie! Elle va vous faire un brin de jasette qui poura durer un certain temps...
Je vous salue lecteurs amis et je vous dis à bientôt.
vendredi 18 juin 2010
La francophonie manitobaine
- Le Manitoba c'est plat... non, non pas "plate", plat. À perte de vue c'est la plaine. Un paradis pour les cyclistes paresseux. Impossible de se faire du "gras de jambe".
- Les maringouins sont rois. Il y en a à profusion, ils nous lèvent de terre, à tel point qu'on en parle à la radio. Du jamais vu, même par un forestier qui en a vu d'autres.C'est exceptionnel cette année à cause du printemps humide. En fin de semaine (après notre départ!...) on va fumiger partout dans la ville.
- Un événement médiatique prend beaucoup de place à la télé et à la radio. C'est la commission de témoignage et de réconciliation. Les rencontres ont lieu à la Fourche, site historique de Winnipeg. On est étonnés par le fait que plusieurs autochtones venus ici pour témoigner de leur vie dans des pensionnats, viennent du Québec: Natashquan, Abitibi, Mauricie.
Mercredi, on a envie de prendre un bain de francophonie. Soleil, 29°C , c'est idéal! On se rend à St-Boniface. Winnipeg est une ville d'environ 800,000 habitants dont près de 25% sont francophones. C'est la plus ancienne et la plus importante communauté francophone à l'ouest de Québec. Trois quartiers sont francophones dans Winnipeg: St-Boniface, St-Vital et St-Norbert. St-Boniface est le plus populeux. Autrefois ville indépendante, la fusion en 1972 a créé la grande ville de Winnipeg. Mais dans le quartier de St-B, tout se passe en français. C'est Mélissa la guide qui accompagne notre randonnée pédestre qui nous fournit toutes ces informations. Je vous la présente en train d'exposer le drapeau franco-manitobain.
J'ai pu constater pendant cette randonnée que c'est facile de sortir une directrice de son école, mais sortir l'école de la directrice, c'est plus long! J'ai donc questionné Mélissa sur l'éducation qu'on offrait aux jeunes francophones. C'est la Division Scolaire Franco-Manitobaine qui les prend en charge dans 23 écoles primaires, 2 écoles secondaires et 1 université. Tous les francophones de Winnipeg sont bilingues par nécessité, mais l'inverse n'est pas vrai évidemment! Dès qu'on franchit un des ponts qui traversent la Rivière Rouge, "they don't understand anything when you speak french, you have to speak english."
Et puis finalement, c'est le combat des Louis. Hamel et Riel s'affrontent dans un duel de popularité. Lequel a gagné croyez-vous?
Ici Louis Riel est omniprésent, son nom est partout: l'esplanade du pont Provencher, une place d'affaires, une école, un collège, une bibliothèque, une rue, un pub... Hamel en ressort tout de même content en disant que Riel est sûrement fier d'avoir été photographié à côté d'un aussi beau Louis.
On ne peut pas non plus passer par St-Boniface sans faire un détour par la rue Deschambeault qui a vu naître et grandir Gabrielle Roy. En avez-vous assez des liens, allez donc cliquer sur le mot "surprise". Il devrait vous rendre le sourire.
Excellent séjour à Winnipeg. Maintenant nous avons remis notre escargot sur notre dos et on est rendus à:
Bonne fin de semaine lecteurs chéris
2 BBEC en pleine forme
jeudi 17 juin 2010
Des chiffres
- Quitté la maison il y a 12 jours
- Parcouru 3000 km. On a atteint les 2000 km. à Thunder Bay et les 3000 km. à Winnipeg
- Traversé 3 provinces
- Reculé nos montres d'une heure
- Longé le grand Lac Supérieur et des centaines d'autres lacs le long de la route. Que d'eau sur cette planète bleue!
- Atteint le centre du Canada juste avant Winnipeg
- Entendu 450 pièces musicales sur notre Turlute
- Dormi dans 7 terrains de camping
- Vu 10 ou 12 chevreuils, mais pas un seul orignal
- Ressenti des températures entre 10 et 29°C (à Winnipeg le 16 juin)
- Fini de lire La révolution française. Enfin! J'en avais assez de la guillotine. C'est au tour de La trilogie berlinoise de Philip Kerr
- Vous connaissez déjà nos chiffres sur les mouches noires. On n'a pas fini de dénombrer les maringouins de Winnipeg, mais ce sera aussi très impressionnant...
Et en terminant les lecteurs de notre génération (il doit bien y en avoir un ou deux...) se souviendront peut-être de cette chanson interprétée à l'origine par Pierre Lalonde. Pour les autres, ce sera une découverte
À bientôt lecteurs chéris
Les 2 BBEC
dimanche 13 juin 2010
Thunder Bay
Ailleurs, c'est-à-dire dans les sites touristiques proposés dans les brochures, c'est le désert même dans le Centennial Park, site naturel historique. De plus ces mêmes brochures nous font des promesses qu'elles ne tiennent pas. Le port, la marina et les activités récréatives qui les entourent sont fermées pour rénovations pour la prochaine année, ce qui restreint pas mal notre choix d'endroits à visiter. Et 2 BBEC oisifs tentent de répondre à leurs questions: la saison estivale qui n'est pas assez avancée? la population estudiantine de l'Université Lakehead qui est rentrée à la maison? La récession? Pas de réponse.
Mais un petit clin d'oeil en passant à la confrérie forestière, parce qu'à l'Université Lakehead on offrait un programme de foresterie qui s'est recyclé en faculté "of Natural Resources management", ce qui malheureusement ne surprend pas Louis. Constatez-le vous-mêmes en suivant le lien chers amis forestiers.
On passe donc la journée à bourlinguer dans les rues de T.B. à la recherche d'un pub ouvert, d'une sensation ou d'une émotion. Le monument de Terry Fox sauve la situation. C'est tout près d'ici que ce courageux jeune homme à dû interrompre sa traversée du Canada repris par son cancer.
Le bilan de notre week-end est tout de même très positif: on a parlé à la famille (vive skype!), le frigo est plein et nos vêtements sont propres.
On reprend la route! Prochaine étape: Winnipeg,
À bientôt chers lecteurs.
P.S. Dans le bilan de mes journées passées à TB je dois aussi signaler que j'ai réussi à créer des liens vers des sites qui m'ont inspirée ou informée. Je m'emploierai désormais à vous abreuver de ces sources d'informations, ne vous en déplaise.
vendredi 11 juin 2010
Le nord de l'Ontario
Je ne peux m'empêcher de penser à la chanson de Claude Léveillée: Mon pays:
Mon pays c'est long à se taire
Entendez-vous les vents, les pluies, les neiges
Et les forêts!
![Aligné à gauche](http://www.blogger.com/img/blank.gif)