dimanche 15 août 2010

De la glace de l'Alaska au feu de Yellowstone

Vous le saviez sans doute lecteurs savants, mais nous on l'ignorait. Le parc national de Yellowstone est en grande partie assis sur un immense cratère volcanique plat et non cônique comme ceux qu'on a l'habitude de voir dans les livres. La 3e et dernière éruption a eu lieu il y a 640,000 années, ce qui nous rassure un peu. Depuis ce temps le cratère s'est refermé, suite à des transformations sur la croûte terrestre. Mais la chaleur couve encore sous cette couche et trouve différentes façons de se manifester. Pour nous c'est un phénomène rare et inusité. Dès notre entrée dans le parc, Yellowstone interpelle tous nos sens.




On voit des couleurs éclatantes et brillantes, des colonnes de fumée qui s'échappent du sol, des geysers, des bassins d'eau chaude, des volcans de boue. Et le soleil apporte encore plus de lumière.













On sent le soufre, on entend des bruits d'eau en ébulition, des sifflements, des grondements même qui sortent de la terre.


On a envie de poser le pied sur le sol chaud, de tremper le doigt dans l'eau chaude, de plonger les mains dans la boue blanche et lisse des volcans de boue et de la modeler, de sentir sur nous les gouttelettes d'eau du geyser. Mais on ne peut pas évidemment. Partout il y a des interdits et des mises en garde parce qu'à certains endroits la température peut dépasser la température de l'eau en ébulition. Alors on suit les trottoirs, on respecte les barrières. Et puis on observe et on attend.





On attend que le geyser Old Faithful, un des plus célèbres au monde, cède sous la pression et lance son puissant jet d'eau devant la foule admirative. Ce qui se produit régulièrement à des périodes prévisibles.





À l'extérieur de ce cratère, le parc offre aussi des points de vue captivants: des immenses vallées, des rivières aux eaux claires, des plaines, des prairies, des sources d'eau chaudes, des forêts, des caps de roche... La Terre a travaillé très fort à Yellowstone pour sculpter des paysages aussi diversifiés.


Sans l'activité humaine, la faune de l'Amérique du Nord, fort bien représentée, serait sans doute dans son paradis terrestre ici. Mais le genre humain ne respecte pas toujours les consignes et recommandations pourtant affichées à chaque détour de la route. Certains phénomènes de l'espèce, inconscients ou trop téméraires, semblent prêts à risquer leur vie ou celle de leurs enfants pour capturer en image le grizzly qui savoure tranquillement la végétation au bord de la route ou le bison qui cherche une compagne dans la vallée en ce début de la saison des amours. On aimerait une foule moins dense, une circulation plus fluide, mais on est conscients qu'on visite le plus ancien parc national au monde (1872) et un site touristique connu internationalement. La faune pourtant semble indifférente à cette marée constante et continue d'approcher les abords de route. On a rencontré Yogi l'ours 3 fois au cours de la même journée.


Trois jours à Yellowstone c'est à la fois suffisant, trop peu et assez. Tout juste suffisant pour sillonner les routes du parc, trop peu pour explorer les sentiers de l'arrière-pays et assez pour en garder des souvenirs impérissables.



Et pour ajouter à ces journées inoubliables, à West Yellowstone, "à cheval" entre le Montana et le Wyoming, on a enfin eu notre soirée rodéo! Trippant!



















À la prochaine

2 BBEC conquis par Yellowstone

2 commentaires:

  1. Au rodéo, Louis, est-ce celui qui avait des taches ou celui qui portait le chapeau ?

    Par contre, Suzie était facile à identifier face au geyser. Plus rayonnante que les eaux sulfureuses.

    Pierre de St-Augustin-de-Desmaures

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