dimanche 25 juillet 2010

Traversée Whittier-Valdez

Depuis notre départ le 7 juin, chaque jour nous a apporté des surprises agréables. Mais le 23 juillet a été vraiment un "must" dans ce périple. Le 22 juillet, de Homer à Portage, on a défait notre chemin. Pas le choix, c'est la seule route. On était très tentés par une traversée sur la mer entre Whittier et Valdez. Quelle heureuse idée! Merci Odette de cette suggestion. On a beaucoup apprécié le camping de Portage Valley ce soir-là dans la forêt nationale de Chugach: situé au pied de hautes montagnes, pratiquement inoccupé, le propriétaire entretient un feu de bois toute la journée pour d'éventuels campeurs. On en a doublement profité, puisqu'on était les seuls à le faire.


23 juillet tôt le matin, le soleil brille, le ciel est bleu, les montagnes sont magnifiques, il fait déjà chaud. La journée promet. Et ce superbe iceberg qui nous attend au lac Portage.


Première étape, se rendre à Whittier. Pour y arriver, il faut traverser un tunnel creusé au coeur et au pied de la montagne, dans le cap "rough", sans finition. 2½ milles de long, environ 15p. de large, 20p. de haut, assez spécial ce tunnel. Il faut le partager avec les véhicules en provenance de Whittier et avec le train. Alors on roule sur la voie ferrée. Chacun son tour, mais le train a priorité bien sûr, donc un horaire à suivre et il faut être à l'heure si on ne veut pas manquer le traversier de l'autre côté. Ne vous en faites pas lecteurs inquiets Louis n'est jamais en retard.
On passe quelques heures agréables à Whittier. Une cachette pour les Américains durant la 2e guerre mondiale, encore une! Heureusement que les États-Unis ont eu l'idée d'acheter l'Alaska à la Russie en 1860 pour 7,200,000$, ils se seraient cachés où pendant la guerre? Les Américains doivent encore se flatter la bedaine et les Russes pleurer de dépit de cette transaction!
Et enfin le M.V. Aurora nous embarque pour 390 minutes de pur bonheur! Une très agréable traversée dans le Prince William Sound. On n'est pas les seuls à l'aimer d'ailleurs. Des baleines, des loutres de mer, des marsouins, des lions de mer l'ont aussi adopté en abondance. Les glaciers défilent devant nous, les icebergs flottent paresseusement, près du glacier Columbia. On aime beaucoup!











Valdez nous attend tout au fond de la baie. Valdez la belle et tristement célèbre qu'on connaît tous à cause de la tragédie de l'Exxon Valdez en 1989. C'est ici en effet que prend fin le pipeline de l'Alaska interdit aux visiteurs depuis septembre 2001.




Thor aussi nous y attend au Bayside RV Park (Odette encore). 2 jours durant, sous la pluie, on observe la faune marine très abondante et les portions de montagnes qui veulent bien se dévoiler de temps à autre à travers les nuages.
Et on attend toujours parce que Thor nous a promis une excursion de pêche...
On vous laisse sur ce suspense...
À demain peut-être lecteurs en attente,
2 BBEC dans l'attente aussi.

mercredi 21 juillet 2010

HOMER!!!

Ça y est! En ce lundi le 19 juillet 2010, vers 13h00 on arrive à la destination ultime fixée au départ: Homer, Alaska. 43 jours, 9500 km et 1602 airs de musique pour se rendre ici, pour se mettre l'orteil dans l'eau du Pacifique, dans la Baie de Katchemak. On ne peut pas aller plus loin par la route, on a suivi le pendule du professeur Tournesol et on est allés à l'ouest, le plus à l'ouest qu'on pouvait aller. Quand on quittera cet endroit, il faudra revenir sur nos pas, ce qui signifie qu'on sera sur le chemin du retour.


Mais en attendant, quelques tours de roue seulement, un regard sur les montagnes enneigées et l'endroit nous plaît déjà plus que Soldotna. C'est moins agité, moins effervescent. Et le soleil qui se met de la partie...fantastique! Un beau terrain de camping en ville face à la mer et aux sommets enneigés procure à notre escargot 3 dodos de repos.













À Homer, l'activité est centralisée sur le "spit", langue de terre qui s'avance dans la mer de 4 milles de long et moins de 1000 pi. de large: le port est là, les boutiques, les restaurants et le lagon. Le lagon est une baie artificielle ouverte sur la mer et qui suit la marée. Ce lagon a été créé spécialement pour favoriser la pêche au saumon dans la municipalité. Très intéressés sommes-nous par cet attrait touristique. Après notre expérience de la rivière Kenai, on se dit que Homer est beaucoup plus invitant pour les pêcheurs que nous sommes. Détrompez-vous lecteurs avides. D'abord ce lagon est désert, fréquenté uniquement par des phoques,qui s'ennuient probablement . Personne ne semble s'y intéresser peu importe l'heure et les marées! Surprise! Non, non, on n'en restera pas là! Informations prises, l'année 2010 n'est pas du tout une bonne année pour le saumon à Homer. Même les bateaux qui offrent des forfaits de pêche ne vont pas au saumon. On a récolté ceci: l'hiver a été tardif, trop doux, trop court, le king est déjà parti, le silver n'est pas encore monté...toutes les raisons bonnes pour nous échapper, ingrat de saumon.

Alors tant pis, on est dans la capitale mondiale du flétan, allons donc au "halibut". On s'achète une sortie en mer pour le 21 juillet à 6h00 AM. Vous nous connaissez lecteurs amis, on n'est pas des "moumounes". Levés à 4h30, à 5h30, nous sommes fin prêts et même très prêts pour l'embarquement avec nos "overalles", nos bottes, nos permis etc.

Non, vous n'allez pas le croire! Pas de pêche ce matin, la mer est en furie, trop de vent, (on l'a pourtant bien entendu toute la nuit ce vent et après?). C'est vrai que les vagues sont un peu hautes peut-être. Et finalement pas de sortie en mer de la journée. Et moi qui rêvais de chanter cet air-là sur le bateau! Pas de photo de trophées encore lecteurs impatients. Heureusement que de bons restaurants font la job pour nous, on évite le poulet cette fois! Il semble que la dégustation de "seafood chowder" et de l'assiette du pêcheur sans friture soit la seule façon de sentir l'odeur du poisson sur nos mains en Alaska. On succombe à toutes ces tentations (d'ailleurs succulentes) et on renonce à la pêche.
À notre prochaine étape peut-être? C'est encore possible. Demain on remonte vers Whittier et on prend un traversier vers Valdez.
Une autre chanson en vous quittant, qu'on a souvent chantée à Homer vu le nombre de ces volatiles (aigles à tête blanche?) aperçus un peu partout.
À bientôt lecteurs assidus,
2 BBEC en quête d'une pêche miraculeuse

lundi 19 juillet 2010

Le saumon de Soldotna

On passe par Anchorage en quittant Wasilla. Anchorage, la plus importante et la plus populeuse ville de l'Alaska, même si Juneau en est la capitale. Un pied dans le Pacifique par le Cook Inlet, cette ville semble très intéressante mais on ne s'y attarde pas. C'est le Seward Highway et le Sterling Highway qui nous conduisent vers Soldatna. Une route magnifique qui nous rappelle un peu la Gaspésie, avec la mer d'un côté et les caps rocheux de l'autre, la neige dans les montagnes en moins évidemment.



À Soldotna, c'est la surprise totale. On s'attendait à un petit village de la Gaspésie justement. On découvre plutôt une ville (5000 habitants hors saison peut-être, mais 50000 en juillet). Des voitures, des commerces, du trafic, (sommes-nous à New-York???) mais surtout de la frénésie... Arrivés ici un vendredi de mi-juillet on dirait que tout l'Alaska a décidé de venir passer le week-end à Soldotna. Les camping débordent. On en trouve un tout de même, derrière un hôtel.


D'où vient cette frénésie? La pêche au saumon dans la rivière Kenai! Impossible de ne pas y participer à cette frénésie quand on arrive ici. On se promène dans tous les sites de pêche que la ville nous offre, on s'achète des gréments et des permis, on bataille ferme pour avoir nous aussi notre place sur le bord de cette magnifique rivière fréquentée à toute heure et sur tout son parcours.



Au cours des 2 jours qui suivent on va la harceler nous aussi cette Kenai et les saumons vont bien se moquer de nous en se montrant inlassablement, juste à côté de nos lignes, à plusieurs reprises, mais sans jamais mordre vraiment sauf une petite fois peut-être. Il n'en manque certainement pas de saumons dans cette rivière. Il y en a tellement, ils passent paresseusement devant nous, nous font de beaux tourbillons, sans plus. On a pourtant l'impression que tous les pêcheurs autour de nous repartent avec des trophées, mais selon le pêcheur expérimenté du couple, le nombre de poissons versus le nombre de pêcheurs n'est pas si élévé. Ce qui est certain c'est que tous nos a priori de pêcheurs ne nous sont d'aucune utilité. Le saumon de l'Alaska ne se comporte pas comme le saumon de nos rivières québécoises. Alors, malgré toutes nos anticipations gourmandes, on mange du poulet et de la tourtière! Pour cette fois... ce n'est que partie remise, juré, lecteurs sceptiques. On n'a pas dit notre dernier mot foi de BBEC.

Ce dimanche 18 juillet mes amis lecteurs, on va le nommer la journée des Pas:
  1. Pas de soleil, il tombe des cordes toute la journée!
  2. Pas de saumons pour nous, même si la rivière est pleine de ces sacripans de saumons indifférents et de quelques pêcheurs qui ont du succès,
  3. Pas d'électricité sur notre camping à cause d'un transformateur qui saute,
  4. Pas de photos de pêcheurs fiers de leur prise à vous montrer, on est bredouilles!

Mais... séchez vos larmes, lecteurs éplorés, Soldotna valait grandement le déplacement et les étapes à venir sont pleines de promesses,

2 BBEC confiants

Prochain billet de Homer

jeudi 15 juillet 2010

La route des parcs

On quitte Fairbanks et on se dirige vers le Denali National Park. On installe notre escargot dans un très beau camping de ce parc, Le Riley Creek Campground, un camping sans serivces mais à notre goût, loin des voisins et près de la nature. Ce parc national a été créé en 1917 pour préserver le mouflon de Dall. On peut aussi y observer le plus haut mont de l'Amérique du Nord (20300 p.)... quand il fait beau... le mont Mc Kinley. Ce qui n'est pas le cas lors de notre passage, mais on devine le mont en question et apprécie beaucoup ce parc. On y fait une belle tournée en autobus puisqu'on ne peut pas utiliser la voiture. Un gros, très très gros orignal, c'est ce que notre balade nous permet de voir et d'admirer. Si vous cherchez bien vous le verrez lecteurs sceptiques! Un peu d'imagination quoi...


Sur la route vers Anchorage, les montagnes et les glaciers sont de plus en plus présents. On suit le Parks Highway jusqu'à Wasilla, pas le goût de conduire jusqu'à Anchorage. On essaie d'éviter les grosses villes. Les Wal-Mart doivent être tellement démesurés!

15 juillet, au Québec c'est la canicule qui se poursuit. Ici il pleut. On a quand même envie de se rapprocher des montagnes environnantes. On part un peu à l'aventure sans trop savoir où notre escapade nous conduira...à Hatcher Pass finalement...

















...sur des routes peu praticables (regardez derrière nous c'est là qu'on est montés), dans des montagnes incroyables, déjà habitées au temps de la recherche d'or (encore), d'une très grande beauté. Avez-vous déjà conduit dans de pareils chemins de montagne? Et nous ne sommes pas seuls, on trouve même un jeune couple pour nous photographier ensemble à qui on rend la pareille. Il fait 7°C sur la montagne. Rafraîchissant non?
Et puis on planifie la suite, Homer se rapproche, les glaciers, la pêche, les croisières à travers les glaciers. Ça sent le Pacifique et le saumon.
Jusqu'à maintenant l'Alaska ne nous déçoit pas du tout, nous éblouit plutôt,
Bon juillet à vous nos lecteurs préférés,
On vous tient au courant de nos prochains déploiements,
2 BBEC éblouis

mardi 13 juillet 2010

Alaska Highway suite et fin




Après le top of the world, on reprend le Alaska Highway, mais on en voit rapidement la fin à Delta Junction. C'est là que les GI américains ont repris le chemin de la maison. Dernière portion de route très droite et sans histoire. Pendant 15 km. on voit droit devant nous. 5 ou 6 orignaux sortent de leur couvert boisé pour saluer notre passage.



On s'arrête à Fairbanks, la ville la plus au nord de notre périple. Depuis Delta Junction on voit des montagnes enneigées, des glaciers, et on est très surpris de trouver la ville de Fairbanks entourée de montagnes, mais plutôt planche. Vos BBEC ne sont pas impressionnés par cette ville. Peut-être même un peu déçus. Pour profiter des attraits touristiques offerts, il faut sortir de la ville et se rendre souvent plusieurs milles plus loin: le cercle polaire, le parc national de Denali. Des excursions intéressantes, mais éloignées de notre parcours. Et Denali, on y séjournera après Fairbanks.

Dans la ville même, un Wal Mart grand comme un village. La section épicerie est au minimum à 2 km de la section accessoires d'auto.
Un souper intéressant tout de même, le Salmon Bake, dans le Pioneer Park, un vaste endroit où on fait cuire en plein air un extraordinaire saumon qu'on déguste au soleil à 27°C. Et on en mange à volonté vous vous en doutez bien, ça ce n'est que la mise en bouche de Louis.










C'est l'endroit où on connaîtra les journées les plus longues: le 13 juillet le soleil se couche à 12h09 AM et se lève à 03h41 AM, 20h09 minutes de jour! En juillet c'est merveilleux, mais il y a évidemment un revers à cette médaille. Les gens de la place trouvent que l'hiver est long et noir, 3 heures de jour en janvier, c'est un peu déprimant. C'est pour ça qu'on vient en été.
On s'en va maintenant vers les parcs nationaux et les glaciers.
À bientôt,
2 BBEC épatés par cette météo extraordinaire.

vendredi 9 juillet 2010

Top of the World Highway L'Alaska

Ça y est! Après 32 jours, 7565 km et 1218 chansons, on a enfin atteint la Terre Promise de l'Alaska, aujourd'hui le 9 juillet 2010 à 13h05 au Canada, 12h05 en Alaska! Oui, on rajeunit d'une heure encore. Fantastique, on sort les bulles! Quand on franchit la frontière, Turlute nous chante Le coeur est un oiseau. Heureusement d'ailleurs parce que le nôtre n'aurait pas tenu le coup sur ce top of the world halluciant. Le nom "d'autoroute" n'est peut-être pas tellement mérité. Étroit, en gravier sur une grande portion du parcours, avec des accotements mous, longeant des canyons parfois vertigineux, fermé en hiver et beaucoup mieux entretenu du côté canadien que chez nos amis américains. 299 km entre Dawson City et Tok, c'est peu, mais c'est bien trop quand on roule à 50 km/heure et que les rencontres (peu nombreuses heureusement) sont hasardeuses. Mais peut-on vraiment visiter l'Alaska sans passer par ici? Non! Certainement pas, malgré l'attente de près de 3 heures à Dawson City pour traverser la rivière Yukon.

On décide de s'arrêter avant Tok. Un bled complètement perdu nous accueille: Chicken! 6 personnes y résident à l'année, 20 en été. Sur le terrain de camping, il n'y a pas d'eau, l'électricité est fournie par une génératrice jusqu'à 21h00. C'est une ancienne mine d'or où on nous offre de faire du "panning gold" si on le souhaite.













Et pourtant...
sur ce camping, un café, une terrasse avec bière en fût, un restaurant qui sert du "homemade"...

Et pourtant...

un faboulous "chicken downtown" voyez vous-même.

Et pourtant...

une superbe boutique de cadeaux bien garnie qui offre beaucoup plus d'artisanat de l'Alaska que du "made in China"

Et pourtant...

j'écris ce billet présentement bien installée dans ma cavale grâce à l'Internet sans fil qui fonctionne à merveille. Je n'en reviens tout simplement pas. Je m'émerveille à chaque phrase ou à chaque photo que j'importe de la rapidité de la connection.

Et le soleil est bon et chaud un 26°C. On se fait même un feu (le premier) sur notre camping au soleil à 22h00!
Quelle chanson l'Alaska peut-elle bien nous inspirer à votre avis?

Vous gagnez lecteurs qu'on adore! À la prochaine. Bonne fin de semaine

2 BBEC explorateurs

jeudi 8 juillet 2010

Klondike Loop Dawson City

On a momentanément quitté le Alaska Highway pour suivre la route du Klondike. On ne pouvait pas passer dans le coin sans faire un détour par la ville où est né le "Gold Rush" du Klondike! Et on s'en félicite. À Dawson City, le temps s'est arrêté. En 1896 M. Carmack et 2 ou 3 compagnons découvraient le premier filon d'or. Secret bien gardé pendant 2 ans, c'est seulement en 1898 que la ruée vers l'or a amené au Yukon des milliers de chercheurs d'or. Ce ne fut hélas! qu'un feu de paille qui s'est éteint en 1900. Les compagnies de forage ont pris le relais des chercheurs individuels. Seulement 1% de ceux-là ont trouvé de l'or! Pourtant la légende se poursuit. Encore aujourd'hui des rêveurs sans doute forent encore, mais les compagnies ont cessé leurs activités depuis les années 50 environ.

Dawson City a connu au début du siècle une explosion majeure. On dit même que c'était une capitale mondialement reconnue et enviée avec les casinos, les salles de spectacle. 40000 personnes y vivaient. C'était le "Klondike" et tout le monde voulait s'y installer. On partait de Los Angeles pour venir prospecter les montagnes du Yukon.

Et on a conservé cet esprit du Klondike et de sa folie comme en 1902, année de l'incorporation de la ville. Les rues non pavées, les trottoirs de bois, les édifices. Quand on arrive dans la place, on fait un retour en arrière d'un siècle et même plus. Pourtant cette municipalité vit toujours. Quelque 1800 personnes y résident en permanence. Pour nous c'est un gros coup de coeur! On s'y plaît beaucoup.










On trouve un coin pour faire reposer notre escargot en plein centre ville et on s'y promène à pied 2 jours durant. Le ciel bleu, 26°C le jour (2 ou 3°C la nuit cependant) et on croit presque à la canicule. Et cet insolent de soleil qui n'arrête pas de nous suivre et qui refuse obstinément de se coucher avant nous. Impossible, il gagne à tout coup.


On ne manque certainement pas chers lecteurs pas la trépidante vie nocturne (sans nuit noire bien sûr) ! Le casino d'abord, puis le spectacle de french cancan au Diamond Tooth Gerties et enfin puisqu'il faut y passer,...........le défi!




Les 2 BBEC que nous sommes ont, au cours d'une soirée à Terre Neuve, embrassé une morue morte, sur le bec, et avalé un shooter de moon shine assez fort pour retrousser les orteils, afin d'être reçus "Newfie à vie". Un scritch-in que ça s'appelle cette cérémonie. Sucer un vieil orteil dans un shooter de whisky du Yukon ne nous inquiétait donc pas trop... mais quand même. On a attendu après le casino et quelques verres de vin avant de débarquer à l'hôtel Downtown où l'intronisation se passe. Et bien sûr "we did it!!!". Et les certificats obtenus iront rejoindre les certificats de newfie. Voilà les preuves pour la lectrice Marie qui nous avait lancé le défi.










Et parfois dans nos aventures de campeurs, des événements insolites se produisent. Par exemple, juste avant notre arrivée à Dawson City, sur un terrain de camping pas très fréquenté situé sur un territoire autochtone, à Pelly Crossing, un ami (renard roux) voulait s'inviter à déjeuner. Il reluquait notre glacière d'un air gourmand! Nous avons eu tout le temps d'aller chercher l'appareil photo dans le camion, de passer à côté de lui, de lui faire un brin de jasette. Rien à faire, il voulait partager notre déjeuner. Il a dû repartir bredouille.

Demain la Terre Promise. On devrait très bientôt mettre le pied chez nos amis américains dans l'Alaska de Mme Palin,

On vous souhaite encore un vent de fraîcheur amis lecteurs et un bon festival d'été pour ceux qui sont concernés

2 BBEC près du but (Baby Boomers En Cavale)

lundi 5 juillet 2010

Alaska Highway "Mile 918" Whitehorse



Whitehorse un joyau niché au creux des montagnes. Cette ville du Nord de 22000 ou 23000 habitants est très intéressante. Un coup de coeur pour nous. La rivière Yukon, vaste, large et sinueuse la baigne sur toute sa longueur. Encore aujourd'hui le Yukon nous ravit.





La ville est jeune, dynamique, propre. Les édifices sont colorés et les gens rencontrés semblent heureux et contents d'y vivre. Des québécois croisés au hasard de nos bourlingages: Jacques Allen de St-Georges de Beauce qui travaille pour les parcs provinciaux , Karine de l'office du tourisme, installée ici avec son conjoint qui compétitionne annuellement au Yukon Quest avec ses 40 chiens, la jeune vendeuse, étudiante en histoire à l'UQAM venue passer l'été avec son chum.












La ville de Whitehorse a officiellement 60 ans. Son nom a été donné parce que les rapides blancs de la rivière rappelaient des chevaux blancs. Au début du siècle, c'était déjà un relais important pour l'approvisionnement de Dawson. Les marchandises arrivaient en train de Skagway et repartaient pour Dawson en bateau à vapeur. Maintenant capitale du Yukon la ville demeure un centre stratégique pour ce territoire peu peuplé ailleurs. Le Yukon compte au total un peu plus de 30000 habitants. La grosse majorité vit à Whitehorse selon ces calculs.


Canicule au Québec, c'est plutôt frais dans le coin (entre 13 et 15° C aujourd'hui 5 juillet). Et le soleil qui refuse toujours de dormir! Jamais avant 23h00! Il paraît qu'en juillet la durée du jour est de 19 heures. On ne le sait pas encore, on dort plus de 5 heures/nuit. Le soleil de minuit ça s'en vient... à Dawson City demain peut-être.

Demain le 7000 km nous guette, l'or du Klondike nous attend et le défi De Marie H nous mettra à l'épreuve.

On vous souhaite un peu de fraîcheur chers lecteurs dans la canicule


2 BBEC capables de relever des défis.

vendredi 2 juillet 2010

La plaque

Vous avez la preuve, lecteurs incrédules, on est maintenant immortalisés sur la route de l'Alaska. Notre plaque est là à travers les 68,000 autres ou à peu près. On a vainement cherché dans cette forêt de signes les plaques laissées par nos amis Jean-Pierre et Hélène, mais autant chercher une aiguille dans une botte de foin. On aurait pu y passer la semaine. Merci quand même de nous avoir fourni l'information et merci à Ginette de nous avoir fabriqué une aussi belle plaque.

Toute une aventure que cette installation! D'abord, il faut trouver un endroit propice, bien en vue, accessible et digne de cette oeuvre d'art. Pas à notre portée évidemment. Il nous manque un outil indispensable, échelle ou escabeau. On le "vole" presque au camping. Louis le cowboy réussit cet exploit. Et il risque "quasiment"sa vie pour atteindre notre objectif et installer la plaque. 30 minutes plus tard, l'échelle est de retour à son poste et nous sommes satisfaits. Voyez vous-mêmes.



L'histoire de cette forêt plutôt inusitée est presque banale. En 1942 un jeune GI américain de l'Illinois s'ennuyait de sa maman. Il a eu l'idée de s'identifier sur un poteau de Watson Lake et d'y indiquer la distance à parcourir pour revenir à la maison. D'autres l'ont imité et la tradition était née. Encore en 2010 quand on passe ici, on laisse notre trace.




On voit de tout, c'est véritablement une forêt mixte...très très mixte. Toutes les nationalités sont présentes, tous les genres, même des familles connues. Notre lecteur Thériault reconnaît-il quelqu'un de Rimouski qui serait passé dans le coin en juillet 2005? Ce qui est certain, c'est que si vous passez au cours des 100 prochaines années, vous reconnaîtrez notre ID, c'est la plus belle branche de cette forêt!

J'entends vos questions en ce qui concerne "la tête folle". C'est pour éviter la dégringolade annoncée par Jean-Pierre Ferland...Tous les jours, on cultive et on entretient ce brin de folie et on a bien l'intention de continuer pendant encore longtemps.



À la prochaine lecteurs chéris,

2 BBEC immortalisés

jeudi 1 juillet 2010

Alaska Highway "mile 630"

Deux journées fertiles pour les BBEC que nous sommes chers lecteurs. Jacques Brunet avait raison, le défilé de la faune c'était après Fort Nelson. Mais parlons d'abord des paysages. Cette portion du Alaska Highway nous a fait cadeau, sous un soleil éblouissant, de paysages féériques. À chaque détour de la route, les montagnes nous apparaissaient plus hautes, plus majestueuses, plus impressionnantes. De toute beauté.










Et puis le Summit Lake, point le plus élevé du Alaska Highway, de la même couleur que le Lac Louise.




Et le défilé faunique: cerf mulet, "stone sheep", caribous, wapitis, orignaux, bisons des bois (plus d'une fois). Quelques-uns sont trop timides peut-être et se faufilent aussitôt qu'on prépare l'appareil photo. Ils se laissent tout juste observer.


















Finalement notre patience d'observateurs est récompensée! Juste avant Watson Lake, là sur le bord de la route, paisible, le roi de la forêt...le grizzly... qui se laisse admrer et photographier tout à loisir. Merci M. l'ours! Grâce à toi, on aime déjà le Yukon.












On connaît une seule chanson qui parle de l'ours et elle est de Félix. On l'écoute?


On ne saurait passer sous silence le plaisir qu'on a eu dans les sources d'eau chaude de la rivière Liard.
La détente complète. Dommage, on s'endort trop tôt et on manque la lumière du jour encore présente à 22h30.

Seule ombre au tableau de ce nirvana! L'essence payée $1,36/litre un jour et $1,46/litre le lendemain. On espère fortement qu'il reste encore de l'or au Klondike!!! Sinon, on pourrait peut-être transformer la maison en B&B à notre retour, afin d'assurer nos revenus. En attendant on poursuit notre route.

Ne manquez pas notre prochain billet lecteurs chéris. Demain c'est la plaque.

2 BBEC comblés